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Michel ROUVIER Cantonales 2011

16 novembre 2010

ESSAI

Cela ne vous dit peut-être rien ? … Il s’agit en fait du Charançon rouge du palmier, qui est un ravageur redoutable contre lequel la lutte s’annonce délicate. Le Rhynchophorus Ferrugineus c’est comme le Paypandisia  Archon (papillon d’Argentine ) mais puissance 10 ! Sur notre commune, chacun a pu voir en effet un grand nombre de nos palmiers centenaires, voire même d’avantage, dont la masse végétale s’affaisse brutalement et signale ainsi la mort certaine du sujet. Eh ! bien, refaisons un peu l’historique de cette invasion, car il s’agit en fait à l’heure actuelle d’une invasion. Jusque dans les années 70, cet insecte était installé dans les pays tropicaux et présent en Asie. Il apparaît au Moyen Orient dans les années 80-90, en Egypte en 1992, en Espagne en 2003 , en Italie en 2004 et enfin sur la Riviera et le Var à partir de 2006.

A SANARY, le 19 Octobre 2006, Mme K.Panchaud, expert en biologie phytosanitaire  (VEGETECH), signale sa présence sur un Phenix Canariensis ».

Les conséquences de cette invasion sont catastrophiques du point de vue économique pour tous les pays producteurs de dattes. Pour les palmiers d’ornement, très prisés par les communes du littoral, l’impact économique  est également très important. Les pays producteurs de dattes  comme l’Espagne, l’Egypte, Israël mènent une lutte compliquée et importante contre cet insecte ; quant aux autres pays comme la Côte d’Azur et le Var la lutte se résume à l’abattage du palmier ; c’est une déchirure de voir tomber un à un des Phénix de plusieurs mètres de hauteur.

Dans cette analyse de la situation, il faut mettre en cause les collectivités locales qui, au cours de ces dernières années, n’ont pas respecté les protocoles concernant les importations des palmiers en provenance des zones contaminées, notamment les mises en quarantaine des végétaux importés. Il faut bien le dire, le palmier a été en quelque sorte un artifice d’embellissement, sans se rendre compte que le « loup était entré dans la bergerie ». On a dressé un décor à des fins électorales et à présent le décor tombe en ruine par négligence et incompétence. Le constat est sévère car l’implantation fut onéreuse et que l’abattage, seul remède privilégié jusqu’à présent, l’est également. Il faut compter 800 € à 3000 € (pour un sujet nécessitant la nacelle). Des traitements existent, compliqués et délicats à mettre en œuvre, mais encore faut-il avoir la volonté de les mettre en chantier. La situation est alarmante car dans quelques années les Phenix Canariensis, comme les Washintonia  et les Chamaerops humilis risquent de disparaître de notre environnement.

                                                                                                                                 JJ Littot

Le point sur les traitements et les protocoles

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Michel ROUVIER Cantonales 2011
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